Nanterrons pas l’humour
- Le Materiel
- 13 févr. 2023
- 2 min de lecture

Depuis 2 ans, un compte tente de faire rire tout Nanterre. Entre blagues réussies, humour obscur et critique acide, focus sur le thermomètre humoristique de la fac.
En décembre 2021 est apparu un nouveau compte sur Instagram : Nanterrememes. Un premier mème reprenait une scène bien connue d’OSS 117, détournée pour ironiser sur les bloqueurs du bâtiment Grappin. Depuis, le compte multiplie les mèmes, les stories, traitant de sujets divers, de la simple vie étudiante, aux problèmes avec l’administration, en passant par des blagues plus politiques, en bon représentant de la tradition nanterrienne. Ainsi se reforme la communauté étudiante, qui se rappelle que toutes nos galères, toutes nos expériences universitaires, sont communes malgré les années coupées et solitaires du COVID.
Ce compte, au-delà de proposer des blagues et expériences communes, sert d’outil de dénonciation et d’étalon de l’état de la fac, des problèmes et inquiétudes des étudiants. Récemment, les mèmes semblent devenir plus politiques. Ils dénoncent ainsi la gestion et l’administration compliquée, de moins en moins encline à aider les élèves, avec une attention particulière portée sur l’UFR DSP, tête pensante de la sélection et de l’élitisme universitaire. Ils ironisent sur les syndicats, et particulièrement sur l’UNEF, un élément essentiel de la culture nanterrienne, etc.
Pour ce qui est de la qualité des blagues, autant certaines sont hilarantes, autant d’autres tombent à côté. Parfois un peu trop à droite, ou faisant référence à des éléments trop spécifiques pour être compris par tous, comme les mèmes les plus ancrés dans la culture syndicale étudiante, que les néophytes ne pourront tout simplement pas apprécier.
Le créateur du compte, maintenant en M1 à l’université Paris Dauphine, continue malgré tout de centrer son compte sur son ancienne université, ce qui nous amène à nous demander ce qu’il adviendra du compte dans un an ou deux. Est-ce qu’un élève de M2, voire même une personne dans la vie active voudra toujours faire des mèmes sur sa fac d’origine ? Probablement pas. Alors espérons qu’il donnera son compte à un successeur, pour que l’humour et la critique de de l’administration perdure.
Par Isabeau
Publié dans le N°006 du 10 février 2023
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