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C'est arrivé à un.e étudiant.e



Nous débutons ici une nouvelle rubrique donnant le témoignage anonyme des histoires et galères administratives que peuvent rencontrer les étudiant.e.s de notre belle université. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez partager la vôtre :

Pour répondre aux attentes de la nouvelle startup nation, et sans doute comme conséquence d’un manque criant de personnel et de moyens, l’université de nanterre challenge de plus en plus ses étudiant.e.s en mettant à l'épreuve leur agilité et leur capacité d’adaptation. En ce qui me concerne, je fus mis à l'épreuve cette année en étant parachuté à l’improviste dans une nouvelle licence, une semaine avant les examens. Désintéressé par l’anthropologie tôt dans l’année, je contacte un de mes responsables de licence pour savoir si une passerelle "sauvage" en cours d'année est possible, afin de m'épargner une année perdue. La réponse vient vite : impossible. Par précaution, je me tourne vers un responsable de la licence de sociologie (que je vise), qui me répond, lui, que c'est tout à fait possible. Étonnante différence de version, qui marque l’entrée sur les sentiers administratifs inexplorés de l’université. Je m’engage alors dans les chemins sombres, non balisés et ô combien périlleux de la réorientation en cours d’année. La demande de passerelle exceptionnelle est envoyée. Et là, plus de nouvelles, les semaines passent, les relances sont faites et pourtant rien. Les examens du premier semestre se rapprochent et je suis résigné à finir mon année en anthropologie. Quelques jours avant les partiels, en pleine période de Noël et de révisions, je reçois un mail court et efficace : je suis admis en seconde année de sociologie ! Mon dossier à trainé assez longtemps dans quelques lugubres bureaux pour que la main du hasard veuille bien le traiter. Heureuse nouvelle très vite éclipsée par une réalité inquiétante, des examens pour lesquels je n'ai assisté à aucun cours et que je n'ai absolument pas révisé sont prévus la semaine suivante. Le bain de sang est annoncé. L'inévitable advient, les rattrapages seront mon salut. La fin de l'année sera rude, le changement de licence fut chaotique. Bien sûr les chaînes de mails sur lesquels je ne serais jamais inscrit et les feuilles d’émargement modifiées à la main sont devenues mon quotidien, mais au moins j’ai fini par valider mon année, contre vent, marée et aberrations administratives.


Publié dans le N°004 du 5 septembre 2022

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