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C’est arrivé à un.e étudiant.e 2



Nanterre ! L’université des possibles !


C’est tout du moins ce qui est marqué en grandes lettres sur la façade à l'entrée de la fac. Loin de moi l’idée de lui retirer ce titre, puisque, par exemple, si nous rencontrons un problème simple, il est tout à fait possible que l’on nous propose une solution simple. Il est d'ailleurs probable que cette solution simple soit parfaitement inadaptée au problème initial. Ou encore qu’un problème simple devienne un problème compliqué.Il est aussi possible que l’administration a tout simplement la mauvaise habitude de proposer des solutions hors-sol. J'étais en L1, fraîchement débarquée du lycée quelques mois plus tôt. J'allais alors, la fleur au fusil, vers mes premières galères administratives. Lors du 1er semestre, un examen tombait en même temps qu'une opération médicale prévue depuis longtemps. Exemplaire, je fournis pléthore de certificats et d’attestations, longtemps avant l’examen, espérant une réponse adaptée à un problème qui est loin de sortir de l’ordinaire. Bien sûr, j’avais entendu les histoires, celles que l’on raconte aux L1 pour leur faire peur. Les histoires de dossiers maudits traités par une administration absurde, oppressante et tentaculaire. Dans ce cauchemar Kafkaïen, malheur à ceux qui déposent une demande un peu complexe. Mais ma demande étant simple, je me pensais épargnée ! Après leur avoir expliqué mon problème, l’administration me répond rapidement, on me rassure, et on me dit que je n’ai pas à craindre cette épreuve car je suis inscrite pour la passer ultérieurement en session dérogatoire. Je vais donc me faire opérer, pour me réveiller complètement stone quelques heures plus tard. N’ayant toujours pas reçu ma nouvelle date d’examen, je contacte l’université. Le verdict tombe : l’épreuve dérogatoire pour les absents à l’épreuve, a déjà eu lieu…le même jour que l’épreuve initiale ! Je vous ai dit que tout était possible à l’université de Nanterre ? En plus, malgré tous les justificatifs de mon absence envoyés, j’ai été surprise de remarquer que je suis marquée ABI (absence injustifiée). Impossible n’est pas Nanterrien.


Après quelques siècles de forcing, je reçois enfin une réponse et l’administration m’inscrit au rattrapage de cette matière. Les mois passent, le jour de l’épreuve arrive, je me prépare, et je passe le rattrapage. J’attends ma note patiemment, mon bulletin de note provisoire affiche enfin “ABJ” (absence justifiée), cela est forcément positif ? Et non ! Plot twist : un ABJ (Absence Justifié), est équivalent à un 0 sur mon relevé de note. Il ne faut donc pas justifier ses absences ? Contre-intuitif me direz-vous ? L’université des possibles vous dis-je ! Par chance, et malgré ce déboire, je valide mon année, donc l’administration ne corrigera pas l’erreur. Bien sûr, vous me direz qu’il y a plus grave, que l’administration Nanterre ! L’université des possibles !


C’est tout du moins ce qui est marqué en grandes lettres sur la façade à l'entrée de la fac. Loin de moi l’idée de lui retirer ce titre, puisque, par exemple, si nous rencontrons un problème simple, il est tout à fait possible que l’on nous propose une solution simple. Il est d'ailleurs probable que cette solution simple soit parfaitement inadaptée au problème initial. Ou encore qu’un problème simple devienne un problème compliqué.Il est aussi possible que l’administration a tout simplement la mauvaise habitude de proposer des solutions hors-sol. J'étais en L1, fraîchement débarquée du lycée quelques mois plus tôt. J'allais alors, la fleur au fusil, vers mes premières galères administratives. Lors du 1er semestre, un examen tombait en même temps qu'une opération médicale prévue depuis longtemps. Exemplaire, je fournis pléthore de certificats et d’attestations, longtemps avant l’examen, espérant une réponse adaptée à un problème qui est loin de sortir de l’ordinaire. Bien sûr, j’avais entendu les histoires, celles que l’on raconte aux L1 pour leur faire peur. Les histoires de dossiers maudits traités par une administration absurde, oppressante et tentaculaire. Dans ce cauchemar Kafkaïen, malheur à ceux qui déposent une demande un peu complexe. Mais ma demande étant simple, je me pensais épargnée ! Après leur avoir expliqué mon problème, l’administration me répond rapidement, on me rassure, et on me dit que je n’ai pas à craindre cette épreuve car je suis inscrite pour la passer ultérieurement en session dérogatoire. Je vais donc me faire opérer, pour me réveiller complètement stone quelques heures plus tard. N’ayant toujours pas reçu ma nouvelle date d’examen, je contacte l’université. Le verdict tombe : l’épreuve dérogatoire pour les absents à l’épreuve, a déjà eu lieu…le même jour que l’épreuve initiale ! Je vous ai dit que tout était possible à l’université de Nanterre ? En plus, malgré tous les justificatifs de mon absence envoyés, j’ai été surprise de remarquer que je suis marquée ABI (absence injustifiée). Impossible n’est pas Nanterrien.


Après quelques siècles de forcing, je reçois enfin une réponse et l’administration m’inscrit au rattrapage de cette matière. Les mois passent, le jour de l’épreuve arrive, je me prépare, et je passe le rattrapage. J’attends ma note patiemment, mon bulletin de note provisoire affiche enfin “ABJ” (absence justifiée), cela est forcément positif ? Et non ! Plot twist : un ABJ (Absence Justifié), est équivalent à un 0 sur mon relevé de note. Il ne faut donc pas justifier ses absences ? Contre-intuitif me direz-vous ? L’université des possibles vous dis-je ! Par chance, et malgré ce déboire, je valide mon année, donc l’administration ne corrigera pas l’erreur. Bien sûr, vous me direz qu’il y a plus grave, que l’administration


Publié dans le N°005 du 21 novembre 2022

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