La rubrique sexologique : l’anorgasmie féminine
- Le Materiel
- 13 févr. 2023
- 3 min de lecture

Nous lançons ici une nouvelle rubrique de notre journal, pour mettre à profit les connaissances des psycho-sexologues en formation dans la rédaction et partager des informations qui peuvent être utiles. Les informations transmises ici, bien que sourcées, transmises par des professionnel.le.s en formation et relues par des professionnel.le.s en activités, n’ont pas vocation à remplacer l’avis d’un.e professionnel.le et sont simplement le partage d’informations. Le premier sujet que nous allons aborder est l’anorgasmie féminine, c'est-à-dire la difficulté ou l'impossibilité pour des personnes d’atteindre l’orgasme, cela n’implique pas forcément l’absence de désir ou de plaisir. Déjà, il est bon de différencier 3 types d’anorgasmie féminine : L’anorgasmie primaire : S’il n’y a jamais eu d’orgasme. L’anorgasime secondaire : Si la personne à déjà vécu des orgasmes avant de ne plus en avoir. Et l’anorgasmie situationnelle : si la personne n’atteint pas l’orgasme que dans certaines situations (par exemple avec un partenaire). L’anorgasmie féminine peut être la source de différentes raisons. Le moins souvent il s’agit d’une origine physiologique, par exemple une maladie, une malformation ou la prise d’un médicament particulier, ces cas restent relativement exceptionnels et demandent la consultation d’un médecin. Nous allons nous attarder sur les sources psychologiques de l’anorgasmie.
La source psychologique est donc souvent la plus fréquente pour expliquer l’anorgasmie féminine, il peut s’agir d’une peur ou d’une angoisse, liée ou non au rapport sexuel. Par exemple, la peur de perdre le contrôle, la crainte de l'échec, la culpabilité du plaisir sont autant de raisons régulièrement observées. une mésentente conjugale ou une absence de confiance dans la ou le partenaire peut aussi causer un blocage. Il peut aussi s’agir d’un stress passager, lié par exemple à un partiel prochain, il ne sert à rien alors d'ajouter à sa peine une peur de l’incapacité à avoir un orgasme. Les conditions de vie sont aussi un facteur déterminant du bon déclenchement de l’orgasme, un surmenage ou de la fatigue accumulée peuvent en être la source. L’abus d’alcool, de certains psychotropes ou le tabagisme peuvent aussi avoir un impact à long terme sur la vie sexuelle. À noter que l’orgasme est un exercice de lâcher prise, plus on s’obstine à le poursuivre et plus il s’éloigne.
Nous ne l’avons pas encore évoqué, mais une raison régulièrement observée de l’anorgasmie féminine provient non pas de la personne qui le vit mais de la ou du partenaire. En effet, une méconnaissance sexuelle ou des fausses idées sur la sexualité peuvent amener une personne à ne pas savoir faire atteindre l’orgasme à son ou sa partenaire. il s’agit même des fois de troubles sexuels d’une personne qui impactent son ou sa partenaire (combien de femmes ont cru avoir de l’anorgasmie alors que leur partenaire avait juste une éjaculation précoce ?). Nous vous rassurons, il n’y a rien d’insurmontable et il s’agit alors de discuter avec votre partenaire pour vous accorder sur la manière d’atteindre ensemble une pleine satisfaction sexuelle.
Pour conclure, il est à noter que près d’un tiers des femmes ont régulièrement des difficultés à atteindre l’orgasme. Il s'agit donc d'être particulièrement à l’écoute de ses envies, de ses besoins, de son état psychologique et de son ou sa partenaire. La sexualité et la compréhension de son propre corps s'apprennent, il est tout à fait normal que l’orgasme ne soit pas accessible dès les premiers rapports.
Par Marcel
Publié dans le N°005 du 21 novembre 2022
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