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Suivie d’une vie en Erasmus : Episode 2


Je suis arrivée à Taïwan depuis maintenant plus d’un mois. Les cours ont déjà commencé depuis quelques semaines, je suis finalement installée dans ma chambre près du campus. J’ai réglé les soucis que j’avais rencontrés, notamment avec ma carte bancaire qui était bloquée, et ne me permettait de faire aucune dépense. Les formalités pour mon titre de séjour ont été relativement simples, et une fois l’enregistrement en ligne faite, et les frais payés, je serai en mesure de voyager en dehors de Taïwan ainsi que de me trouver un travail. C’est un plaisir d’écrire ces lignes, en sachant que quelques semaines plus tôt, mon anxiété et mes questionnements liés à ma situation étaient omniprésents et je ne pensais pas régler la situation aussi efficacement. Finalement, les choses prennent forme petit à petit, tout comme mon quotidien, et ma douce routine qui s’installe progressivement. Je suis toujours en train de chercher ma place, et le rythme de vie qui me convient le mieux, mais j’ai désormais une situation plus stable qui me laisse l’espace de créer tout cela. J’ai déjà quelques projets, comme passer mon permis de conduire, afin de pouvoir conduire une moto, comme la plupart des jeunes ici, et rouler au milieu des montagnes environnantes, qui me font beaucoup rêver. Je suis aussi assez passionnée par plusieurs de mes cours, dont un faisant partie d’un master international, où la majorité des étudiants viennent de partout dans le monde, et surtout de différents pays autour de Taïwan, en Asie du Sud-Est. On échange beaucoup, parlant principalement de politique, d’Histoire de la région, ou encore de décolonisation. Je suis impressionnée par le contenu des cours, et des sujets abordés, si absents de nos discussions en Europe. C’est aussi un moyen d’échanger avec d’autres étudiant.e.s en anglais, ce qui est assez pratique pour l’instant, même si je souhaite vraiment pouvoir progresser en mandarin rapidement afin d’être en mesure de communiquer avec tout le monde ici. C’est une de mes difficultés restante. Je sens que mes échanges peuvent être parfois plus brefs et superficiels étant donné la barrière linguistique nous obligeant à communiquer en anglais uniquement. D’un autre côté, j’ai pu rencontrer beaucoup d’étranger.e.s, et rejoindre une sorte de communauté de non-Taïwanais.e, venant de vraiment partout dans le monde, qui me soutiennent et me partagent leurs expériences d’arrivée ici, pour la plupart il y a déjà quelques années. Enfin, j’ai hâte d’avoir quelques jours de libre pour partir un peu plus loin de Taipei et visiter quelques villes plus au Sud de l'Île, voir la mer, alors que je n’en ai pas encore eu l’occasion, et attends avec impatience. Avant ça, je profite du très grand campus, à l’ombre des ficus, si agréable avec la chaleur de ce début d’automne, en écoutant les musiques qui m’ont beaucoup apaisées tout au long de mes premières expériences ici. Encore incertaine et incapable d’imaginer ce qui va m’arriver durant ces 11 mois restant ici, je suis déjà beaucoup plus sereine et prête à vivre et créer d’inoubliables souvenirs, balayant par la même occasion les doutes qui peuvent parfois revenir.


Par Marianne ([toujours] pas le journal, la correspondante)

Publié dans le N°005 du 21 novembre 2022

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