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Les Sans-facs


La campagne des sans-facs est toujours en cours. Pour les quelques-uns qui n’ont pas suivi dans le fond de la salle, il s’agit d’une mobilisation menée dans le but d’inscrire, à Nanterre, les personnes n’ayant pas reçu d’inscription à l’université ou étant inscrites dans des filières ou des établissements qui ne leur conviennent pas. Les sans-facs, montés en collectifs pour défendre leurs droits à l’inscription et soutenus principalement par l’UNEF, ont déposé plus de 200 recours en début d’année scolaire. Après des abandons, des inscriptions dans d'autres universités et 3 dossiers acceptés par l’université de Nanterre, le nombre de dossiers encore défendus par le collectif s'élève à 64. Parmi ces dossiers, les 2 tiers n’ont pas été examinés, ayant simplement reçu une réponse automatique, adressée principalement à des étudiant.e.s étranger.e.s, des demandes d'entrée en L1 ou des demandes hors délais. C’est une première pour l’administration de la fac qui, les années précédentes, acceptait tout de même de traiter les dossiers même s’ils avaient été initialement automatiquement refusés. On pourrait percevoir le repli moral de la présidence de l’université derrière la machine sans âme de la sélection. Mécanique gargantuesque, qui juge, absout, n'a jamais de figure et n'a jamais de nom. Il n’y a plus de discussion quand tout est automatique, il n’y a plus que le carcan administratif impersonnel et rigide qui s’assure que tout le monde soit parfaitement dans le rang. Un refus administratif n'a pas de valeur justificative en elle-même, ce ne sont pas les algorithmes qui nous dirigent.


Il n’y a eu aucune rencontre entre les sans-facs et la présidence depuis le début de l’année, l'administration universitaire refusant toujours de se mettre autour d’une table. L’occupation était pourtant la raison de leurs refus de discuter l’année dernière, elle n’est n’est plus d’actualité. Nous avons contacté le service de presse de l’université pour demander leur avis et leur point de vue sur la situation mais n’avons à ce jour reçu aucune réponse de leur part.


Par Raph

Publié dans le N°005 du 21 novembre 2022

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